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"Le Blog de Baladine"
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9 septembre 2006

GRANDIR.....

H_376EMMANUEL_GARANT

Peinture d'EMMANUEL GARANT

http://www.emmanuelgarant.com

Dans le Tiroir aux Secrets je retrouve quelques pages écrite....   aprés mon départ de chez Alphonse et Valentine , en ce temps là comme beaucoup je n'employais pas le "Je" pour parler de moi mais le"Tu" bien que cela m'arrive encore !Lisez  les si ça vous chante...cadeau.

"Le temps se déroule, tu as quinze ans. On te dit sur tous les tons :-« ah ! l’âge de Juliette ?tu verras, ça ne dure qu’un temps » ça t’horripiles ! Tout simplement parce qu’un gars t’aime bien et a le béguin pour toi ,et toi pour lui ; comme dit la chanson : -« C’est un béguin , Un tout p’tit béguin .» et,alors,c’est chouette ! T’es fière ,qu’un gars ai le béguin pour toi,pour ta fraîcheur, tes cheveux fous, ta taille de guêpe tes longues jambes !

Tu parles c’est un gamin »entends tu autour de toi, et alors ?heureusement qu’il a ton âge à un ou deux ans près .Vous avez les mêmes fous rires,vous vous posez les mêmes questions !Vous découvrez le même émoi quand vos mains se frôlent deux épaules l’une contre l’autre ,un bécot furtif ! Que vous êtes beau quand vous dansez ensemble avec la grâce de l’enfance et la maladresse de l’adolescence ; c’est tout jeune,tout frais , si sincère ! Et les balades dans les chemins creux ?même si on vous surveille ,y’a toujours moyen d’les faire en douce...Assis au bord de l’eau, vous êtes habités par des rêves semblables ;vous jouez riez comme tous les adolescents du monde heureux d’être ensemble, si vivant, conscients de l’être. Vous déclamez des poèmes l’un pour l’autre et cela vous émeut vous fait rire ! C’est le beau Temps des Merveilles où on se réveille à la Vie :Heureux !On est si sûr qu’ça va durer ,être amoureux c’est extra, grisant, fabuleux. Votre innocence est votre passe port, rien de mal ne peut vous arriver. Vous êtes Roméo et Juliette ,en joie et chansons !

Les adultes ? c’est à grand renfort de critiques qu’ils accueillent votre joie, vos rêves pour vous si naturels,vous semble t’il. Que de projets , vous vous bâtissez un avenir extraordinaire ! Autour de vous on sourit ,serait ils attendris tous ces grands ? Eux aussi on fait des rêves sans doutes, peut être les mêmes que vous . Allez donc savoir , tous les deux vous essayez de comprendre ce qui à pu leur arriver pour qu’ils aient autant d’amertume ? Vous vous interrogez mutuellement ,interrogations et réponses se croisent, sans éclairer votre lanterne. Il y en a malgré tout quelques uns qui ne se moquent pas .-« C’est beau la Jeunesse , profitez en mes enfants ,et ne l’oubliez pas plus tard de garder toujours un regain pour les jours sombres, c’est important et ça ne mange pas de pain » Vous promettez de ne pas oublier!

Un jour dont tu te souviendras, tu rencontres une de tes amies la jolie Marianne en larmes. Cela t’interpelles, elle te confies qu’elle attends un enfant , ses larmes redoublent à ces mot ,.tu es stupéfaite en l’entendant dire : -« mon père, va me tuer »! Quoi ? un bébé c’est du bonheur ?depuis quand un père tue t’il sa fille parce qu’elle porte un tout petit ? Tu apprends que c’est mal ?pas moral, qu’c’est un déshonneur, c’est quoi ce charabia ? désespérée Marianne s’en va en courant. Tu ne sais que faire ; toute chavirée tu rentres chez toi ; voulant comprendre tu oses demander-« dis maman, Marianne » tu ne finis pas ta phrase, rabrouée par un-« tais toi,on t’interdit de la voir » ;qu’ont-ils tous ? Marianne n’a rien fait de mal ,elle n’a ni tué, ni volé ! Tu frissonnes de peur,d’inquiétude, c’est ainsi que tu rencontres la haine, le mépris, la vilènie , la lâcheté humaine ,même chez toi, et ça fait mal ! Marianne, tout le monde lui tourne le dos ,on la siffle,l’insulte : fille-mère ,elle courbe le dos.

Un jours tout bleu de soleil, tu viens marcher près d’elle tu lui prends la main ,pas par pitié ,mais tu l’aimes beaucoup et tu refuses cette haine .Tu les-« engueules » celles et ceux qui hier encore se chamailler pour être avec elle,pour danser aussi ?elle est si jolie,si fragile .On te rattrape »sur la mauvaise pente,pense t’on en te disant :-« c’est une salope, une moins que rien »disent les bien pensant ,tu as la nausée. Son bon ami la laisse tomber lâchement ,disparaît sans tambour ni trompette.

-« Bien fait elle à ce qu’elle mérite, c’est un garçon de bonne famille trop bien pour une fille comme ça » .Tout le monde le connaît pour ses fredaines mais ?c’est le fils X ou Y ?et ce sera toujours un gars bien-« faut bien qu’jeunesse se passe ma bonne dame , (mon bon monsieur )on sait c’que c’est un jeune gars » .-« c’est un salaud »oses tu dire, on te toise de haut-« tais toi tu connais rien » !T’en reviens pas ?qu’elle laideur . Ton instinct te dis que tu n’as pas fini d’être écoeurée ? ce n’est que le commencement !

Il va te falloir t’accrocher ferme pense tu avec raison , mais tu le feras pas question d’être de ceux là. N’empêche que tu en prends plein la figure ?tu tombes de haut et commence à comprendre que si tu vois le Monde si beau c’est parce que ton cœur est pur, ton regard clair tu te dis que ce n’est pas possible .Il y a bien quelque part des hommes et des femmes qui sont des êtres de cœur ?oui te dit ton Ancien, heureusement bien plus que l’on ne te diras ! Chassée par son père,Marianne,trouve refuge chez un couple de médecins eux même parents d’un bébé. Plus personne ne dit rien. Cela n’empêche pas les commérages dans leur dos. On boude le cabinet médical. Tout le monde s’y précipite lors d’une épidémie de grippe magistrale ?l’autre toubib est malade ,même le curé ! La vie va son court, dés que tu le peux tu gardes le bébé de Marianne, une jolie petite Héliette, élevée avec le fils des médecins. Tu rigoles bien, en voyant ceux qui ont tant galvaudé sur elle s’extasier sur la petite en faisant des ronds de jambes ,bande d’hypocrites ! Puis peu à peu tout se tasse ,mais tu sais bien que parmi tout ce beau monde si lisse, si poli y’a d’sacrés salauds et des teigneuses ! ça rampe ! La Libération de 1945 n’est pas si loin ,’heure des règlements de comptes ,avant ,pendant et après ont laissés des traces, ça te fait peur , même si tu crânes !

On te dit

–« faut pas faire comme Marianne,c’est pas bien »encore !

Toi, tu en as rien foutre des bien pensant et de leurs leçons de moral à deux balles ; qu’ils aillent se faire pendre tous ces gens là. Tu suis ton cœur !C’est comme ça qu’t’apprends qu’être amoureux pour les-« gens bien » ce n’est pas bien , pas bien du tout ! A croire qu’ils ne l’ont jamais été ,amoureux ,ça ne te surprends pas ! Tout cela te laisses perplexe. Tu surprends des phrases autour de toi comme :-« on peut tout faire , suffit d’pas s’faire prendre » ou-« pas vu, pas prit ». Quelle horreur, et ils viennent te parler de moral ? Ils en ont plein la bouche de cette moral là ! Heureusement tu n’entends pas ces propos chez toi ; chez les voisins c’est monnaie courante, alors ton père se met en colère contre eux ,ça te réjouis le cœur, tu en est bien contente. Tu regardes autour de toi et tu te poses des tas de questions pour ne pas changer encore et encore, tu as l’impression que ce n’est pas terminer ! Le ciel immense voit toujours les mouettes naviguer dans un ballet aérien ! Le Père Soleil fait la fête , la nature entière exulte, superbe et généreuse . C’est l’été , la rivière chante sa chanson en trémolo ,mais t’as l’blues. Tu comprends que derrière cette beauté se cache souvent bien des laideurs, t’as des bleus à l’Âme ,ça aussi c’est grandir , c’est pas facile , subitement tu n’en as plus envie ?mais pas du tout ! T’as l’cafard, l’bourdon , comme dit ton père ?et tu n’sais pas pourquoi ; tu es en révolte ! Tu leur en veux à tout ceux là d’abîmer, de salir tout à ce que tu crois ;-« ça te passeras ? t’y peux rien ma pauvre fille, faut t’y faire, qu’est ce que tu crois ? pour qui tu t’prends ? d’autres ont essayés avant toi, y’s’sont cassés les dents. Toi tu veux y croire et tu y crois !

Bon sang ne saurait mentir, ils verront bien !

Tu ne veux pas être comme eux , alors tu feras ce qu’il faut pour ne pas l’être ?toutes ces manigances te donnes la nausée. Tu en lâches ton béguin qui n’y comprend rien-« c’que vous êtes compliquées vous les filles , toi encore plus qu’les autres ». Balourd, c’est toi qui ne comprends rien. Subitement tu y vois plus clair, tu perds pas grand-chose . Il grandit, son charme d’adolescent s’évanouit, tu le trouves bête ?pataud depuis qu’il se prend pour un homme-« petit, petit l’homme » en l’imaginant dans dix ou vingt ans !C ’est à fuir impérativement, Bon vent ! Remarques les filles c’est pas mieux ?ça ricane, ça glousse en s’poussant du coude quand elles croisent les garçons ou en les regardant passer. Ils fument leur première cigarette pour la plupart en s’donnant des airs j’tedis pas ,c’est guignol, tu les trouves ridicules ;où sont ils passés les copains avec qui tu riais si bien ? Ils te trouves méprisante et fière !

Tournant les talons tu t’en vas!Tu siffles ton chien et vas gambader avec lui dans les prés et les bosquets. Tu grimpes sur la colline pour voir la mer au loin scintiller comme un miroir solaire. Le ciel devient mauve, les mouettes tournent dans l’espace immense en criant ,et de temps en temps plongent dans l’océan. Une sensation étrange te saisit, tu sais avec certitude que ces moments là ne reviendront pas…comme si une porte se refermait !Tu as envie de crier-« non pas déjà » ,quelque chose s’en va tu fermes les yeux très ,très fort pour retenir un fil de soie , pour rester relier à tout ça ! Quand tu les ouvres ,des larmes glissent sur ton visage,tu regarde de toute s tes forces pour retenir ces merveilleux moments !

Une boule te fait mal à la gorge

Tu as mal partout !

Est-ce que c’est cela quitter l’Enfance?

C’est ainsi que se termine mes Confidences  !

J'ai continué d’écrire  .

Comme tout un chacun j'ai souffert ,me suis battue , tombée aussi

mais les graines semées m'ont aidées à  me relever ,àVivre

à garder le sourire ,

Comme au joli Temps d’Avant

Quand j' étais cette  enfant de ce Temps là.

Il n’est pas si loin du Temps d’Aujourd’hui

Où je prends le temps

Tout mon Temps

Pour re- découvrir.

Les TEMPS HEUREUX  ,!

LE TEMPS ECOUTE TOUJOURS  !

petitelfe4

Toile d'Emmanuel Garant

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Commentaires
B
Pour moi les amours enfantines, furent les plus belles de ma vie, là ou l'insouciance et les rêves font toujours partis de nous! Là ou les méchants n'existent pas ou rien de mal ne peux nous arriver! Et puis un beau jour comme tu l'as merveilleusement décrit ma Baladine, on a mal partout, la boule dans la gorge, comme si en entrant dans le monde des adultes, on s'extirpait d'un cocon dont on ne veut pas sortir! Bouleversant récit ma douce Milles baisers a toi.
B
de rire et de pleurer ,de sourire et chanter et surtout le temps de vivre sur tous les temps..Merci Jeanne d'être passée...
J
Le temps...<br /> le passé qui nous construit<br /> même si<br /> il construit<br /> merci pour ce texte<br /> il me crie fort...
B
la seule ma Volcane en effet..ce n'est pas de la nostalgie mais un acquis de choix , un vrai Trésor d'Amour ma chérie..
B
c'est un fameux levain que cette énergie là..les yaka etc..comme tu dis laissons les...allons de l'avant sans cet attirail empêcheur de vivre d'une autre façon!..bises!
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